TOPO SOCIALISATION

 

1) Nature (c'est quoi ?)

Ressemble à éducation mais plus large et plus riche.

Pour 2 raisons : interactions et plus d'acteurs .

Education : sens unique : parents vers enfants ou prof vers élèves et seulement 2 instances éducatives : la famille et l'école. Ne concerne que le début de la vie.

La socialisation a lieu toute la vie, de la naissance à la mort. C'est un processus interactif : opère dans les 2 sens : les parents et les profs sont aussi socialisés par leur(s) enfants/élèves. 

Sous – notions :

Socialisation Primaire (enfance-adolescence) / secondaire (age adulte)

Socialisation anticipatrice : intériorisation de la culture d'un groupe de référence plutôt que du groupe d'appartenance.

Socialisation différenciée : H ¹ F (stéréotypes masculin / féminin)

Notions liées  : culture, sous-culture, normes et valeurs.

 

2) Fonctions  : (pourquoi ?)

Vivre ensemble, en société car nous partageons un socle de normes communes, non remises en cause à chaque interaction sociale. Jeu d'imagination : la rencontre de 2 personnes si l'une est « a-socialisé » (enfant sauvage).

Eviter d'avoir à tous négocier, recréer dans les rapports entre individus entre individus et institutions…La socialisation permet que la société (vie collective durable) existe et tienne.

 

3) Acteurs (qui ?)

De nombreuses instances socialisatrices :

Famille

Ecole

Médias

Groupes de pairs

Associations

Relations de travail

Expérience des rythmes sociaux, des premières règles sociales, apprentissage du langage

Apprendre à écouter autrui, renforce la maîtrise du langage, acquisition de connaissances disciplinaires

Propose des modèles de comportement avec identification possible, répertoire d'actions.

Cf : impact des contes et dessins animés sur les rôles sexués.

Groupe de semblables en statuts.

Importants surtout pdt l'adolescence, apprentissage des rôle d'adultes : relations H/F, premiers engagements politiques,(premières manif'…, découvertes nouvelles musiques…

Eglises

Crèches

Clubs de sport

Syndicats

Partis politiques

« culture d'entreprise »,

apprendre à devenir «  prof » …

 

Problématique 1  : Les socialisations des acteurs peuvent être plus ou moins complémentaires, plus ou moins en conflits. (conflits de socialisation)

Cf. l'analyse de Bourdieu dans « La reproduction », où il montre comment les « Héritiers » réussissent mieux scolairement que les « Boursiers » car la distance culturelle entre enfants des familles populaires et normes de l'école est grande ; l'école reprenant les normes des familles dominantes.

 

R1  : Transmissions d'éléments positifs ou négatifs.

R2  : Transmissions de bcp d'implicites, d'invisibles. La socialisation sexuée par exemple n'est pas consciente ou préméditée… elle a lieu à l'insu des acteurs.

R3  : Transmet plus que ce qu'elle est officiellement censée transmettre.

R4  : Socialisation comme transmissions des normes et valeurs n'est jamais automatique ou mécanique (cf travaux de Bernard Lahire), mais au contraire contingente (cf tableau de famille : cas d'enfants sur-doués de familles dépourvues de capital scolaire). Par exemple un enfant de cadre a une probabilité 10 fois supérieures d'aller en classes prépa mais les enfants d'ouvriers accèdent aussi à ces études supérieures et un enfant de cadre peut être en échec scolaire… Tout est une question de probabilités différentes .

 

4) Mécanismes  (comment ?) : imitation, imprégnation, inculcation, identification

* Inculcation : transmission volontaire et explicite : punitions / récompenses (matérielles ou symboliques)

* Imprégnation : imitation dans le jeu notamment et appropriation inconsciente et involontaire de gestes, postures, valeurs (ex : même dans les familles où les parents ne parlent pas politique avec leurs enfants et se cachent de leurs préférences de votes, on retrouve une grande similitude dans le vote parents/enfants (cf. Bréal page 107 doc.13).

 

R5  : Plus les stimulations sont répétitives, récurrentes et cohérentes entre elles, plus la socialisation est efficace.

R6  : Comme la socialisation dure toute la vie des individus et qu'elle est prise en charge par de nombreuses instances diverses et variées, chacun a un degré important de « liberté » par rapport à sa socialisation primaire. La socialisation détermine beaucoup ce que sont les individus mais tout n'est pas pré-déterminé pour autant… Chacun a de la marge dans son destin par rapport à son enfance, à sa famille etc…

 

Problématique   2 : La socialisation engendre-t-elle plus de reproduction sociale ou de changements sociaux ?

 

R6  : Existe des socialisations de genre, de classe, de pays. Forment donc des sous-cultures (les valeurs essentielles sont les mêmes, seules des valeurs à la marge varient) voire des contre-culture quand la sous-culture remet en cause les valeurs fondatrices de la culture de référence (ex : contre-culture punk et sous-culture adolescentes).

 

Ce que dit le programme :

La socialisation : déterminismes et interactions
À partir d'études comme celles relatives aux sexes (genres) ou aux âges, on montrera le caractère social et culturel des processus de construction de la personnalité et de l'identité de l'individu conduisant à la naturalisation des perceptions, comportements et modes de pensée. Il s'agira, en mêlant perspectives théoriques et descriptions factuelles, de montrer que la socialisation est un processus permanent d'ajustement entre la reproduction des pratiques et des jugements et le réagencement, le détournement, l'adaptation de ces pratiques et de ces jugements dans la réalité des situations sociales. On insistera ainsi sur le caractère interactif et évolutif de la socialisation et sur le fait que la reproduction sociale n'élimine pas les possibilités de changement. Les connaissances acquises seront reprises en classe de terminale pour étudier la mobilité sociale.
La culture : transmission et construction collective
La culture, au sens sociologique du terme, permet de comprendre l'organisation des relations entre les individus. Les questions de l'unité et de la diversité culturelles au sein d'une même société, des différenciations sociales et des cultures de groupe, feront l'objet d'une attention particulière. On s'interrogera, à l'aide d'exemples, sur la part respective de l'héritage et de l'acculturation dans la culture d'une société

VOCABULAIRE A UTILISER ET DONT IL FAUT CONNAITRE LE SENS

Valeurs (grands principes qui orientent les comportements)

Normes (règles de comportements)

Rôles (comportements attendus par la société eu égard le statut de la personne)

Statuts ( position d'un individu dans la hiérarchie sociale)

Reproduction sociale ( situation d'une société qui se reproduit à l'identique à chaque génération en raison d'une absence de mobilité sociale («tel père, tel fils »))

Intégration sociale (dans son sens courant, insertion des individus dans un ensemble social donné et participation a sa vie collective)

Acculturation (processus par lequel un groupe humain adopte les éléments d'une culture en abandonnant, partiellement ou totalement, ceux de sa propre culture)

Sous-culture (infra-culture par rapport à une culture de référence avec laquelle elle peut ou pas être en conflit (contre-culture). Une sous-culture se pose avec des variantes de valeurs et/ou de normes par rapport à une culture de référence : sous-culture adolescente, sous-culture ouvrière ou bourgeoise, sous-culture corse, alsacienne !…)

Conflits culturels (lorsque 2 cultures ou sous-cultures s'opposent +/- ouvertement car leurs valeurs et/ou normes respectives diffèrent).

Voir fiche « Culture ».

 

marjorie.galy@wanadoo.fr